Connu à Yverdon-les-Bains pour les désagréments qu’il occasionne sur une partie de la population, le corbeau freux regagne en hiver l’arbre où il niche pour se protéger des rafales de vent et du froid. Ne figurant plus sur la liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Suisse depuis 2010, cette espèce pose des problèmes divers aux personnes habitant à proximité des colonies, tels que la saleté due aux fientes, les déprédations et le bruit spectaculaire émanant de ses croassements.

Les grandes colonies présentes dans les groupes d’arbres et les allées sont en effet capables d’atteindre des valeurs maximales allant jusqu’à 75 dB. Le bruit est présent de jour comme de nuit. Lorsque les colonies se trouvent au-dessus de chemins très fréquentés (proche de la gare notamment), de parkings ou à proximité de jardins d’enfants, les fientes posent également des problèmes de propreté urbaine.

Afin d’enrayer cette invasion et prévenir les désagréments causés par l’animal, le Service des travaux et de l’environnement entreprendra à nouveau en 2020 des mesures actives. Souvent décrit comme impressionnant, le lâcher de buses de Harris est une solution efficace pour lutter contre le corbeau freux et son établissement dans les secteurs urbains sensibles. Pour ce faire, un fauconnier est mandaté et fait voler ses rapaces durant les heures de jour, afin de respecter le cycle naturel. En addition, des méthodes telles que l’effarouchement par laser et l’effarouchement sonore seront employées cette année. Une campagne de taille du patrimoine arboricole sur lequel les oiseaux construisent leurs nids afin de le rendre moins attractif et plus difficilement habitable est également planifiée.

L’objectif visé par ces démarches est de limiter – ou du moins d’endiguer – la propagation de l’espèce dans les quartiers sensibles. L’objectif est de limiter les désagréments subis par la population et par le patrimoine arboricole et végétal, autre victime du corbeau freux. Si les mesures employées peuvent parfois paraître théâtrales, elles restent toutefois primordiales pour réguler la population de ces oiseaux et maintenir la qualité de vie à Yverdon-les-Bains. La Ville doit cependant maintenir un équilibre entre les aspects environnementaux, paysagers, faunistiques, légaux et d’intérêt public.

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Communiqué de presse

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