L’Aigle royal ou logis de l’hôtel
de ville
Construit entre 1774 et 1776 à l’emplacement de l’ancienne maison de ville et situé dans le prolongement de l’hôtel de Ville fraîchement inauguré, le Logis de l’Aigle royal, possède une façade plus simple que celle de son voisin et légèrement en retrait. Il est l’œuvre de l’architecte yverdonnois Béat de Hennezel qui avait déjà participé à la construction de l’hôtel de ville. On lui attribue également la réalisation de la Villa d’Entremonts et de la maison Haldimand à la rue du Lac 4.
A la fin des travaux, la commission établie pour sa réalisation s’interroge sur le nom de l’auberge et son enseigne. Evoqués dans un premier temps, les noms du Cygne, du Dauphin ou du Lion ne sont pas retenus et remplacés par L’Aigle royal. Toujours gravé au-dessus de la porte principale, alors que l’enseigne, décrochée en 1799, n’a jamais retrouvé sa place.
L’arrière du bâtiment, qui donnait sur l’enceinte sud de la ville, était réservé aux écuries. L’accès pour les chevaux se faisait par la porte cintrée ouest (côté rue du Four) et l’une des deux cours intérieures.
Utilisé comme auberge communale jusqu’en 1799, le bâtiment est par la suite loué à des particuliers sous forme d’appartements, avant de devenir dès 1806 un institut pour jeunes filles, dirigé jusqu’en 1837 par Rosette Niederer-Kasthofer, une adepte des idées de Pestalozzi.
Dès le 20e siècle, le développement progressif de l’administration communale entraîne de nombreux remaniements intérieurs du bâtiment et changements d’utilisateurs. Logements privés, services sociaux (bureau AVS, office du travail et du logement), Service des travaux, Service de l’urbanisme et des bâtiments et Office du tourisme et du thermalisme trouvaient place dans le logis, certains jusqu’en 2012.
Aujourd’hui le logis et l’hôtel de ville sont entièrement dévolus à des activités administratives et culturelles : Chancellerie, Population et numérique, Finances, Ressources humaines, bureau du Conseil communal et CACY.
