Usages disparus
Des classes d’école dans l’hôtel de ville
Si l’hôtel de ville est aujourd’hui presque entièrement dévolu aux activités politiques et administratives communales, son histoire témoigne d’autres usages, notamment scolaires avec la présence de classes d’écoles, attestées dans le logis de la fin du 19e siècle aux années 60 du 20e siècle.
L’utilisation du logis à des fins éducatives commence avec l’installation de l’institut pour jeunes filles établi par Pestalozzi en 1806. Dès 1808, il est dirigé par Rosette Niederer-Kasthofer avant d’être transféré à Genève en 1837. Durant ces trois décennies, l’institut occupe l’entier du logis et le modifie suivant ses besoins ; les écuries et le fenil d’origine sont réaménagés en chambres.
De 1837 à 1891, le logis est essentiellement occupé par des appartements, avant que deux classes d’école enfantine intègrent le rez-de-chaussée. En 1920, pour laisser place à un poste de gendarmerie, la classe enfantine donnant sur la place Pestalozzi est déplacée dans le pavillon scolaire situé à l’arrière de l’hôtel de ville, adossé à la façade sud. Ce pavillon, doté de deux salles de classes, offre une extension au collège Pestalozzi.
Dans les années 50 du 20e siècle, le second étage du logis et de l’hôtel de ville compte sept classes (enfantine, primaire, école ménagère et couture). Le nombre de classes dans le logis varie selon les besoins de l’administration communale et l’ouverture du collège de Fontenay, en 1955, permet de réduire le nombre de classes. La présence régulière de classes disparaît en 1960 avec l’ouverture, en 1960, du collège des Quatre Marronniers. Entre 1969 et 1970, le second étage accueille temporairement une classe, avant son déplacement dans une partie de l’ancienne distillerie (quartier des Cygnes).
Quant au pavillon scolaire, solution provisoire qui s’est prolongée au-delà des années 1970. En 1954, sa suppression est discutée, mais il est finalement conservé et même rénové en 1967. Il est démoli en 1984 pour les besoins des travaux de réfection de la façade sud. La place libérée devait permettre d’agrandir la cour arrière et le parking. Toutefois, les fouilles archéologiques et la découverte du mur d’enceinte de l’époque médiévale exigent de conserver cette zone, qui devient la terrasse dallée que l’on connaît.
Présence de la Police cantonale à l’hôtel de ville
Parmi les nombreux usages qu’a connu l’hôtel de ville au 20e siècle citons les postes de gendarmerie et de police de sûreté qui y sont installés en 1920, au rez-de-chaussée du logis, côté rue du Four. Le chef du poste y a son bureau. Dans une salle attenante, prend place un dortoir pouvant accueillir six gendarmes.
La recherche de place est un problème constant auquel peut répondre la relocalisation d’activités dans de nouveaux locaux. Ainsi, en 1961, la Police de sûreté de l’hôtel de ville déménage dans des locaux sis à la rue du Four et la gendarmerie peut s’étendre au rez-de-chaussée du logis. En 1973, la gendarmerie quitte la place Pestalozzi pour les nouveaux locaux de la rue du Valentin, cédant la place au Contrôle des habitants au rez-de-chaussée du logis.