Ce vendredi 7 février, de nombreuses personnalités politiques se sont retrouvées dans l’InterCity à destination de Genève afin d’exprimer leur soutien et leur profonde préoccupation quant à la suppression de la quasi-totalité des liaisons directes entre la ligne du Pied du Jura et Genève, ainsi qu’à l’augmentation de la durée des trajets entre la Suisse occidentale et les autres régions du pays. Cette action fait suite à l’introduction du nouvel horaire 2025 que l’Alliance des villes avait contesté depuis mai 2023. Les villes craignent que le contexte financier actuel annoncé par l’Office fédéral des Transports (OFT) ne remette en question les engagements pris et les améliorations d’horaires tant attendues.
Le nouvel horaire 2025 a pour conséquences la suppression quasi-totale des liaisons directes aux heures creuses entre le Pied du Jura et Genève, ainsi que l’allongement généralisé des temps de parcours en Suisse occidentale. Ces péjorations de l’horaire mettent à mal les efforts des collectivités en faveur du report modal (route – rail) et impactent l’attractivité économique et résidentielle des régions concernées.
La récente annonce de l’OFT concernant une demande supplémentaire de 14 milliards pour consolider l’infrastructure CFF à l’horizon 2035 – sans amélioration d’offres – fait redouter le pire. Les villes de l’alliance et leurs nombreux soutiens redoutent que l'actuel « horaire de chantier » ainsi que les temps de parcours prolongés en Suisse occidentale ne deviennent une nouvelle norme de référence, repoussant indéfiniment les améliorations d’horaires attendues.
L’Alliance des villes, soutenue par Ouestrail et les Conseils d’Etat de différents cantons, réaffirment leur revendication sur le rétablissement rapide des liaisons directes de la ligne du Pied du Jura et, progressivement, sur son renforcement avec 4 relations horaires via le Pied du Jura : 2x de/vers Genève via le by-pass de Bussigny et 2x de/vers Lausanne, à destination de Bâle ou Zurich. Ils expriment fermement la requête que les temps de parcours soient réduits sur l’ensemble des lignes ferroviaires entre la Suisse occidentale et la Suisse orientale, tant par le Pied du Jura que par l’arc lémanique. En effet, l’explosion des coûts annoncés par l’OFT ne doit pas remettre en cause les engagements pris, notamment Lausanne-Berne, le noeud de Lausanne et la ligne Morges-Perroy, ainsi que les nouveaux investissements nécessaires à l’augmentation de la capacité-voyageurs.
Dans l’intervalle, l’Alliance des villes demande que les liaisons « directes » aux heures de pointe entre le Pied du Jura à destination de Genève soient pérennisées. En effet, les 6 paires de trains qui ont été maintenues ne font l’objet d’aucune garantie pour les années suivantes, faute d’une inscription dans le plan d’utilisation du réseau. Par ailleurs, le changement quai à quai à Renens, maigre compensation au vu des sacrifices consentis par les usagers-ères, doit être mis en place dans les plus brefs délais.
Il est impératif de s’opposer à l’allongement des temps de trajet en Suisse occidentale et à la suppression des liaisons directes sur des axes d’importance nationale, afin de préserver non seulement la cohésion entre les régions, mais aussi les principes fondamentaux du fédéralisme qui garantissent un équilibre et une solidarité entre toutes les parties de notre pays.
L’Alliance des villes pour la défense du Pied du Jura s’est élargie avec les villes d’Aarau, Bâle, Berne, Bienne, Carouge, Delémont, Genève, Granges (SO), La Chaux-de-Fonds, Lausanne, La Neuveville, Le Chenit, Le Locle, Morges, Moutier, Neuchâtel, Nyon, Olten, Onex, Orbe, Porrentruy, Saignelégier, Saint-Imier, Sainte-Croix, Soleure, Tavannes, Tramelan, Val-de-Travers, Vallorbe et Yverdon-les-Bains, ainsi qu’avec le Réseau des Villes de l’arc jurassien, la Conférence des transports de Suisse occidentale (CTSO), Ouestrail, Genève Aéroport, l’ATE Suisse (y compris ATE Vaud et Jura), le CERN, la Chambre neuchâteloise du commerce et de l'industrie, la Haute École d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud, le seeland.biel/bienne et Y-Parc.
