L’excédent de revenus de l’exercice se monte à Fr. 2’375’842.- contre une perte de Fr. 1’374’350.- prévue initialement, soit une amélioration du résultat de Fr. 3’750’192.- (1.8 % du total du budget).
Par rapport au budget, les dépenses totales augmentent de Fr. 3’751’393.- (+ 1.8 %), alors que les revenus sont plus élevés de Fr. 7’501’585.- (+ 3.7 %). En considérant les dépenses courantes (le total des dépenses moins les amortissements, les attributions aux fonds et les imputations internes), nous constatons que les charges effectives sont inférieures aux charges budgétées (Fr. 153’498’811.- vs Fr. 157’083’250.-, soit - 2.3 %). La maîtrise des charges de fonctionnement est donc un élément prépondérant qui contribue au résultat positif de l’année 2011.
L’écart par rapport à l’excédent de charges budgété s’explique principalement par une diminution des charges de personnel (- 1.2 mio.) suite à des mutations au sein de l’administration communale et à des engagements différés. Les achats de biens et services ont baissé de 1.1 millions par rapport au budget en raison notamment du coût des achats de gaz. La participation aux collectivités publiques a été inférieure de 0.8 million et les charges financières ont diminué de 0.5 million.
Au niveau des recettes, le décompte final de la péréquation intercommunale 2010 s’est soldé par un supplément en faveur de la ville de 1.7 millions par rapport au décompte provisoire, mais ce sont surtout les recettes fiscales (+ 4.0 mio.) qui ont permis de réaliser un exercice favorable. L’impôt sur le bénéfice des personnes morales est en augmentation de 1.5 millions et l’impôt sur le revenu des personnes physiques est en hausse de 1.5 millions également. Il est à noter que l’augmentation sur les personnes physiques provient de l’impôt sur les frontaliers et de l’impôt sur les années 2010 et antérieures. La Ville a également enregistré une augmentation de l’impôt sur les successions et donations et des impôts divers récupérés.
La marge d’autofinancement se monte à Fr. 25’264’521.- pour l’année 2011, soit une amélioration de Fr. 11'035’671.- par rapport au montant budgété. Comme indiqué ci-dessus, ce résultat s’explique principalement par une augmentation des recettes fiscales, mais aussi par une diminution des dépenses courantes et les corrections sur le décompte final de la péréquation 2010.
Les investissements nets pour l’année 2011 se sont montés à Fr. 34’090’181.- (43.9 millions au plan des investissements), ceci y compris une prise de participation dans une société pour la somme de Fr. 15'000.- et la vente d’une parcelle pour Fr. 2'095'000.-. L’insuffisance de financement est donc de Fr. 8’825’660.-. Le Conseil communal a voté pour 15.2 millions de crédits d’investissements en 2011. La commune a investi pour près de 3.9 millions dans la reconstruction du pont de Pomy, 3.9 millions dans la réhabilitation du bâtiment de la rue des Cygnes 10 pour le conservatoire de musique, 13.6 millions pour le centre sportif aux Isles, 3.5 millions dans les infrastructures du SEY et 2.8 millions pour le rachat de la parcelle Flexcell.
Malgré le résultat d’exploitation plus qu’encourageant, il ressort non seulement que l’endettement net est à nouveau à la hausse, mais qu’il a aussi fallu recourir à l’emprunt pour financer les investissements. En effet, les dettes à long terme ont augmenté de 6.3 millions.
Ce résultat est certes réjouissant, car la Ville est parvenue à équilibrer le ménage communal. Bien que la marge d’autofinancement ait atteint les 25 millions, elle n’a pas suffi à couvrir les dépenses d’investissements, raison pour laquelle l’endettement net a augmenté de plus de 12 millions en 2 ans. La dernière version du plan des investissements indique une moyenne annuelle d’investissements proche de 35 millions pour les 5 années à venir. C’est dire si la commune doit rester attentive à maintenir une marge d’autofinancement convenable afin de contenir ses charges financières dans des proportions supportables. Cela nécessitera aussi une réflexion au niveau des priorités sur les projets à entreprendre.